Essai sur la manière de perfectionner l'espèce humaine.

Paris, Vincent, 1756. 

2 vol. in-12 de XX + 433 pp.+ (1) f. de privilège ; IV + 476 pp.

Plein veau marbré, dos à nerfs orné de caissons et fleurons dorés, pièces de titre rouge et de tomaison verte, filet doré sur les coupes, tranches rouges. Reliures de l'époque. 

Manques aux coiffes laissant apparaître les tranchefiles, frottements épars sur les deux volumes avec des accidents sur les coupes, coins enfoncés, intérieur en très bel état de fraicheur. 

Édition originale de cet ouvrage important du médecin français Charles-Augustin Vandermonde (1727-1762). N'ayant suscité peu de réactions à l'époque de sa parution, l'essai de Vandermonde se penche sur l’art d’améliorer la race humaine et à ce titre, a une place particulière dans l’histoire du pré-eugénisme puisqu'écrit bien avant les ouvrages de Galton. 

Partant du constat de la dégénérescence de notre corps parce que "la faiblesse et les maladies... travaillent de concert à notre destruction", l'essai de Vandermonde a pour but de proposer des moyens de le perfectionner. Il propose de "repétrir nos organes, changer, fortifier et améliorer tous les ressorts de notre machine" pour affronter les "malades les plus rebelles" (Préface VII). 

Après une partie préliminaire consacrée aux notions générales du beau, l'ouvrage de Vandermonde est divisé en quatre grandes parties dans lequelles il n'hésite pas à s'inspirer de l’Histoire naturelle de Buffon. La première partie traite des qualités requises de l'homme et de la femme pour avoir des enfants en bonne santé, la deuxième partie est consacrée à la conception de l'enfant, au bien-être de la future mère pendant sa grossesse et à l'accouchement, la troisième partie est dédiée aux soins portés au nouveau-né puis à l'éducation de l'enfant, enfin la dernière partie se consacre à l'activité physique de l'homme et s'achève par un traité des sens et leur perfectionnement. 

Volumes provenant de la bibliothèque de Murat de la Dordogne, médecin de Montpellier.