Départ pour le Sabat - Arrivée au Sabat.

Deux gravures originales sous cadre doré du XXe siècle.

Paris, Chez Aliamet, 1755.

Format épreuves : 33 x 26,3 cm

Format des cadres : 57 x 46 cm

On retrouve la trace des deux œuvres originales de David II Teniers (le Jeune) (1610-1690) dans le catalogue de la vente du cabinet de C.-A. Villeneuve, comte de Vence. Aujourd'hui malheureusement disparues, elles ont été gravées par Jacques Aliamet (1726-1788) en 1755.

"Départ pour le Sabat". État avec l'adresse "à Paris chez Aliamet graveur ruë des Mathurins la 4e - Porte cochere à gauche en entrant par la rue de la Harpe."

Cette première gravure représente un rituel se déroulant la nuit dans un intérieur. Une sorcière assise autour d'une table entouré d'un démon prépare les onguents nécessaire à l'envol. A l'arrière plan à droite, une autre sorcière s'affaire devant une cheminée sous le regard d'autres démons et animaux fantastiques. Devant les flammes de la cheminée, une jeune femme chevauchant un balai s'apprête à se transformer en chauve-souris.

"Arrivée au Sabat". État avec la même adresse que la précédente.

Ces deux estampes sont longuement décrites dans le Mercure de France d'octobre 1755, qui en annonce la mise en vente (p. 204). 

"On v voit la sorcière et sa servante accompagnées de toute la cohorte ténébreuse, occupées à chercher des trésors à la lueur du flambeau déjà décrit ; l'une fouille la terre, l'autre apporte des herbes et des racines magiques parmi lesquelles est une mandragore. La scène est en pleine campagne auprès d'un gibet en ruine dont il ne reste qu'un poteau, les oiseaux de nuit voltigent ça et là, accompagnant de leurs cris les instruments de musique qui annoncent d'une façon comique la joie de toute la troupe. Les deux estampes expriment parfaitement les beautés et les finesses des deux tableaux et rendent très bien les effets du clair-obscur."

Des exemplaires conservés au Rijksmuseum, Musée national néerlandais, au Musée d'art et d'histoire de Genève ou encore au Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris.

Références bibliographiques :

• Catalogue raisonné du cabinet de feu M. le Comte de Vence [vente du 9 février 1761]. Paris, Prault, 1760. n° 60.
• Bibliothèque nationale, Cabinet des estampes. Inventaire du fonds français, graveurs du dix-huitième siècle. 1930. Tome premier. N° 26 & 27.
  
• Staatliche Kunsthalle Karlsruhe. Die Meister-Sammlerin Karoline Luise von Baden. Catalogue d'exposition. 2015.