La Danse des Morts à Bâle.

Sans lieu ni date (vers 1850).

Leporello de 43 vues chromolithographiques dont une planche double, sous plats de percaline bleue. Cartonnage éditeur.

Format replié : 10,8 x 9,2 cm

Cette édition de poche trilingue (français-allemand-anglais) non datée s'inspire de la célèbre danse macabre de Bâle gravée sur cuivre par Matthias Merian en 1621.

Le leporello peut se lire de gauche à droite. La première scène commence avec un prédicateur s'adressant à neuf personnes, en trois groupes : pouvoir spirituel (cardinal, évêque et pape), pouvoir temporel (empereur, roi et reine) et société civile (bourgeois, nonne et paysan). S'en suivent 42 autres illustrations avec d'abord un Charnier représenté par un ossuaire devant lequel deux morts jouent de la flûte et du tambourin invitant les vivants à les rejoindre. Le premier personnage à se diriger vers l'ossuaire accompagné d'un macchabée est le Pape. Puis 38 autres binômes macabres se succèdent : Empereur, Impératrice, Roi, Reine, Cardinal, Evêque, Duc, Duchesse, Comte, Abbé, Chevalier, Jurisconsulte, Magistrat, Chanoine, Médecin, Gentilhomme, Dame, Marchand, Abbesse, Pauvre boiteux, Ermite, Jeune homme, Usurier, Jeune fille, Ménétrier, Héraut, Maire, Grand Prévôt, Bouffon, Mercier, Aveugle, Juif, Paien, Paienne, Cuisinier, Paysan, Peintre et Femme de peintre. L'avant-dernière scène montre une vue du paradis avec Adam et Eve entouré d'une licorne, d'un lion et d'un tigre.
La planche double finale représente l'église des Dominicains "Predigerkirche" de Bâle ainsi que le mur d'enceinte du cimetière sur lequel se trouvait la danse macabre initiale peinte au XVe siècle.

Cette édition dépliante de la danse macabre de Bâle se rencontre rarement. Les chromolithographies sont d'une grande fraicheur. Le cartonnage granulé et titré en doré est impeccable, il ne manque que le lien de tissu, qui devait maintenir fermé le leporello.

Provenance : ex-libris hexagonal de Paul Pfister représentant une abeille butinant une fleur.