[Livre de prix-Napoléon] Les Trois légendes, suivies d'autres épisodes, par René de Mont-Louis.

Limoges, Martial Ardant frères, 1853. 

In-12 de (1) f. de frontispice + 213 pp.+ (1) f. de table. 

Format du cartonnage : 18,4 x 11,6 cm.

Cartonnage gaufré doré titré au dos et orné au plat supérieur d'une gravure mise en couleurs (habillage de l'époque).

Livre de prix habillé d'un charmant cartonnage romantique gaufré doré orné d'une gravure mise en couleurs représentant Napoléon annonçant à Joséphine son intention de divorcer : Napoléon soutient Joséphine éplorée tandis que son fils, Eugène de Beauharnais, assiste désemparé, à la scène. Cette gravure semble provenir d'une Histoire de Napoléon éditée chez Ardant l'année précédente. 

Pour s'assurer un héritier, Napoléon prend en 1809 la décision de se séparer de Joséphine de Beauharnais, qu'il avait épousée en mars 1796. C'est le 30 novembre, à la suite d'un dîner en tête-à-tête, qu'il lui annonce ses intentions. Joséphine, qui s'était pourtant préparée à entendre la nouvelle, est victime d'un malaise. Louis-Constant Wairy, valet de chambre de Napoléon, rapporte avoir entendu l'impératrice s'écrier "Non, vous ne le ferez pas ! vous ne voudriez pas me faire mourir !" — suite à quoi, elle perd connaissance. Napoléon et Louis de Bausset, préfet de service, transportent Joséphine à demi-inconsciente dans ses appartements. (Mémoires de Constant, 1830, TIII, ch. XVII, p. 215). L'acte de divorce est officiellement signé le 15 décembre en présence de la famille impériale.

On connaît un autre ouvrage habillé d'un cartonnage romantique présentant la même gravure : le décor du cartonnage ainsi que la mise en couleurs en sont différents - le texte n'est, comme ici, curieusement pas lié à Napoléon.

Cet ouvrage d'édification comporte 7 récits, "Le petit Jésus", "Saint Christophe", "Le mendiant de Saragosse", "Jeanne d'Arc ou l'Héroïne de Vaucouleurs", "Ismaël", "Valentine ou les avantages de l'éducation" et "Le grand hiver de 1789". Orné en frontispice d'une gravure illustrant "Valentine", il a récompensé en 1855 Mlle Octavie Barthélémy au pensionnat de Mlle Croset pour son premier prix d'analyse et d'orthographe.