Speculum vitae humane.

Speculum vite humane : in quo discutiuntur com[m]oda & incom[mo]da, dulcia & amara, solatia & miseriae, prospera & adversa, laudes & pericula omnium statuum. Auctor nobilissimi hujus libri fuit dominus Rodericus Episcopus Zamorensis Castellanus...

Strasbourg, Johann Prüss [Iohannes prys... in aedibus lustri vulgo zum Thiergarten impressit], 12 janvier 1507.

In-4 de (14) ff.+ XCI. Signatures: A8, b6, A1-O6, P8.

Format de la reliure : 29 x 21 cm

Plein parchemin à rabats, dos titré à l'encre, date en queue. Reliure du début du XXe siècle.

Feuillets parfois poussiéreux et un peu tachés par endroit. Quelques galeries ou trous de vers traversantes, devenant plus fortes au milieu de l'ouvrage, mais sans trop de perte de lettres, le plus souvent entre les lignes, mais occasionnellement jusqu'à 2 cm de large et effaçant des mots entiers. Marque de propriété manuscrite ancienne au titre, ainsi qu'au feuillet final. Rares marginalia.

Nombreuses initiales décoratives gravées sur bois.

Le "Speculum Vitae Humanae" (Le Miroir de la Vie Humaine) est l'œuvre majeure de Rodrigo Sánchez de Arévalo (1404-1470), en latin Rodericus Zamorensis, écrite au milieu du XVe siècle. Ce traité philosophique et théologique est une réflexion sur la condition humaine et les vertus chrétiennes. Il y explore des thèmes tels que la moralité, la sagesse, et la manière dont les individus peuvent mener une vie vertueuse en accord avec les enseignements de l'Église.

Première édition du XVIe siècle (d'abord imprimée en 1468 à Rome). Avec des poèmes signés par Sebastian Brant, Beatus Rhenanus, Beatus Arnoldus Slestatinus, Johannes von Botzheim et d'autres.

Écrit comme une encyclopédie, l'ouvrage donne un aperçu de toute l'érudition de son temps avec des chapitres sur les mathématiques, l'astronomie, la musique, etc. et fut l'un des premiers ouvrages à contenir un chapitre sur la médecine.

Belle et importante édition de ce texte souvent imprimé. Une pléiade d'humanistes alsaciens y ont participé, dont Jacob Wimpheling qui a signé comme un des trois correcteurs (avec Johannes von Botzheim et Simphorianus Pollio) dans l'impressum et qui a donné un sonnet préliminaire où il se réclame de Rodericus comme son devanceur dans a pensée libre et courageuse, sonnet tout à fait remarquable pour son allure toute subjective.

Références bibliographiques : VD 16, R 2700; Adams R 646; Palau 272.039; Muller 18, 53; Ritter, Rép. 2021.