• Nicht auf Lager

Heron Mechanicus.

... Seu De Mechanicis artibus, atque disciplinis. Eiusdem Horologii astronomici, Argentorati in summo Templo erecti, descriptio.

Strasbourg, Nicolaus Wyriot, 1580.

In-8 de (1) + (41) + (1) ff. (Cahiers de 4 feuillets notés de A à I)

Plein vélin souple, dos lisse et muet. Reliure de l'époque.

Un léger manque au coins supérieur du premier plat. Très pâles mouillures.

Format de la reliure : 14,5 x 19,7 cm 

Edition originale de la description de la célèbre horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg par son concepteur Conrad Dasypodius.

L’ouvrage se compose d’une page de titre illustrée d’une grande gravure sur bois de l’horloge astronomique ainsi que de 35 petites gravures sur bois représentant les phases de la lune et du soleil, 10 lettrines gravées illustrées et 5 culs-de-lampe.

Conrad Dasypodius, de son vrai nom Conrad Hasenfratz (« pied velu »1), fut professeur de mathématiques à l’Université de Strasbourg. Né en Suisse en 1531 mais ayant grandi à Strasbourg, il est le fils de l’helléniste Pierre Hasenfratz. Il fit ses premières classes au Gymnase puis suivit l’enseignement du mathématicien Christian Herlin, dont il deviendra le disciple.

Vers 1570, reconnu comme le plus grand savant de son époque, Dasypodius se vit confier la construction de la deuxième horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg (en état de 1574 à avant 1838). La première horloge, construite en 1531, doit être remplacée. Conrad Dasypodius conçoit alors une horloge astronomique indiquant le déplacement des planètes, les fêtes mobiles pour les cent prochaines années ainsi que les futures éclipses. C’est un véritable chef d’œuvre scientifique de l’époque. La somme des connaissances les plus avancées en astronomie, mathématique et mécanique.

Pour la construction, il fut aidé des frères Isaac et Josias Habrecht, tous deux horlogers. A partir de 1572, Dasypodius fit peindre sur le fronton du croisillon sud de la cathédrale trois cadrans solaires destinés aux calculs de la future horloge. L’horloge, elle, se tient en majesté dans le transept méridional de la Cathédrale. Au premier niveau, le cadran astrolabe représente la vision géocentrique du monde selon Ptolémée. Dasypodius choisi également de représenter Copernic, en pied à gauche de l’horloge, réunissant ainsi les savoirs antiques et héliocentriques de l’époque.

L’horloge astronomique, les cadrans solaires ainsi que l’horloge extérieure, au-dessous des cadrans peints, furent inaugurés en 1574. Conrad Dasypodius mourut en 1601 à l’âge de 70 ans. Il laissera de nombreux ouvrages sur les mathématiques et autres savants de l’antiquité dans le cadre de son activité à l’Académie de Strasbourg. Il écrira également une description complète de l’horloge astronomique en 1580, Heron Mechanicus.

Une légende dit que le premier magistrat de Strasbourg aurait ordonné qu’on lui ôta la vue afin d’éviter toute reproduction de l’œuvre.

  1. Traduction littérale, Description abrégée de l’Horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg, Charles Schwilgué, 1843.

Provenance :

Ex-dono « Franc. Junctini ». Francesco Giuntini (1523-1590), célèbre théologien et astrologue florentin auteur du « Speculum Astrologiae » édité en 2 volumes in-folio par Tinghi en 1573 à Lyon, où il s'était établi depuis 1561, date à laquelle il dut fuir l'Italie à cause de la colère d'un "grand prince", ce qui lui valut la haine des puissants, la perte des honneurs, l'emprisonnement puis un exil précipité, qui le sauva d'une fin tragique. Il est probable que ces persécutions étaient la conséquence de ses sympathies pour les doctrines religieuses non orthodoxes et de ses intérêts astrologiques.

Deux ex-libris modernes : Fernand Heitz et Peter & Margarethe Braune.

Rarissime ouvrage du célèbre mathématicien et astronome Conrad Dasypodius conservé dans sa première reliure en vélin.

Technische Daten

Titel
Autor
Herausgeber
Platz
Strasbourg
Datum
1580