Ouvrage mortuaire en hommage à Johann Heinrich Mogg.

Berichts und Trost Spiegel Gottes oder Christliche Leichtpredigt auß dem 119. Psalmen Davids vers.75.76.77. bey Unfehnlicher Volckreicher Leichtbegängnus deß Weyland Wohl Edlen/Vesten/Hochgelehrten/Hochachtbaren und Hochweisen Herren Jo. Heinrich Moggen dieser deß H. Reichs Statt Colmar...

Strasbourg, Johann Wilhelm Tidemann, 1668.
In-8 de 73 pp. Couverture peinte en noire à l'époque.

Rarissime ouvrage mortuaire en hommage au défunt Jean-Henri Mogg.

Edition illustrée de son portrait en frontispice gravé par Peter Aubry à Strasbourg. Peter Aubry, célèbre graveur strasbourgeois du XVIe siècle, connu pour ses portraits et ses représentations de costumes. Il a notamment réalisé un "Trachten Büchlein".

Le portrait est gravé avec rigueur, il est très bien encré, les noirs sont profonds. Il est entouré de ses armes et de sa maxime "Literis et armis".
Page de titre entourée d'une frise décorative gravée sur bois.

Edouard Sitzmann dans son dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace :

" Mogg, Jean-Henri, Stettmeister de Colmar, négociateur, issu d'une famille originaire de Hohenstetten, dans le comté de Dietz, paraît être né le 24 juin 1600 à Ribeauvillé. Son père, négociant aisé, l'envoya à Montbéliard pour y faire son droit.
(...)
Mogg n'avait attendu que le retour du parti protestant aux affaires de la ville, par la protection des suédois, pour être appelé aux importantes fonctions de greffier syndic de Colmar (1633), où il prit immédiatement une grande influence, fondée sur une valeur personnelle incontestable. Il devint le négociateur en titre de la ville, tant auprès du chancelier suédois Axel Oxenstierna qu'auprès du Cardinal de Richelieu. En 1634, il fût chargé de représenter Colmar à l'assemblée de Francfort à l'effet de contribuer à l'organisation de la confédération ou Union de Heilbronn, et arriver à la pourvoir de finances, de troupes et d'alliés.
(...)
Il mourut comme stettmeister le 21 décembre 1668. Le Duc de Mazarin, gouverneur d'Alsace, qui tenait Mogg, en haute considération, alla le voir pendant sa dernière maladie, et bien qu'il fût protestant, le clergé catholique assista en corps à ses funérailles.
Mogg était très lettré; il avait gardé de l'école l'habitude des vers latins : on conserve encore des distiques composés par lui du temps qu'il remplissait les fonctions d'Obristmeister".

Notre exemplaire comprend un résumé de la vie Jean-Henri Mogg, les discours de personnages présents à la cérémonie.

La couverture est peinte en noire à la façon des placards mortuaires.

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