Chronicon Alsatiae,

Chronicon Alsatiae, Elsasser Cronick unnd auszfürliche beschreibung des utern Elsasses am Rheinstrom, auch desselben fürnemmer Stätt, als Strassburg, Schletstatt, Hagenaw, Weissenburg, und anderer der enden gelegener Stätt, Schlösser...

Strasbourg, [Getruckt zu Straszburg durch] Bernhart Jobin, 1592.

In-folio de (1) f. blanc + (8) ff.+ 155 + 239 + 131 + 312 + 233 + (2) ff. d'errata (Signatures Vv iiii et Vv v)+ (2) ff. blanc. 

Peau de truie sur ais de bois estampée à froid, traces de fermoirs métalliques, plats biseautés. Reliure rhénane de l'époque.

Frottements et empoussièrement.

Pâles mouillures et rousseurs, petites déchirures, annotations anciennes en marges (dont petit blason L2, p. 147). Restauration ancienne L1, p. 107. Déchirure L2, p. 41 (Dd iii). Petit manque de papier L2, p. 155. Déchirure L3, p. 37 (d). Restauration ancienne L5, p. 69 (gg). Restauration ancienne L5, p. 87 (ii ii). Manque angulaire L6, p. 257 (aaa). 

Curieuses et amusantes manicules en marges (L2, p. 212; L4, p. 126; L6, p. 236).

Ouvrage entièrement composé de gravures sur bois coloriées à l'époque illustrant les différentes armoiries des anciennes familles d'Alsace.

Les chroniques de Bernhart Hertzog (1537-1597), bailli des terres de la maison de Hanau-Lichtenberg, constituent la première véritable histoire de l'Alsace. Cet ouvrage est également un armorial alsacien.

Exemplaire au pedigree intéressant avec annotations manuscrites sur le second plat de trois mains différentes, toutes datées de 1601.

Ces chroniques firent l'objet d'un cadeau offert par Daniel Bernholdt à Maximilian von Stein, tous deux beaux-frères en leur temps.

La première note est celle de Maximilian von Stein qui atteste s'être fait offrir en présent cet ouvrage le 22 décembre 1601. 
La seconde est une suite de maximes et pensées en latin et en allemand du donateur Daniel Bernholdt (23 décembre 1601). 
Enfin une note latine et allemande illustrée d'un blason mêlant les armes des deux familles à l'encre noire et jaune. 

Notes importantes dans Ernest Lehr, L'Alsace noble suivie de Le livre d'or du patriciat de Strasbourg publié en 1870 :

"Les Bernhold, nommés d'abord die Wilden, étaient originaires du comté d'Erbach en Franconie, où ils possédaient le château d'Eschau, et relevaient des comtes d'Erbach et de Reinecke. La branche qui se fixa en Alsace, y vint, en 1529, à la suite des comtes de Hanau. Elle descendait de Jean-George, second fils de Siegfried, lequel avait le premier quitté le surnom de Wild, pour s'appeler Bernhold d'Eschau. (...) 
Jean-George, l'ainé, bailli du comte de Hanau à Hatten, commanda plus tard le château de Lichtenberg, et acheta, en 1579, le village de Kalenberg, près La Petite-Pierre, avec pleine juridiction."

Autre provenance :

Ex-dono sur le premier feuillet blanc et ex-libris héraldique "Ad bibliothecam Graschgovicam" (1778). 

Références bibliographiques : Brunet III 135, Ritter 1162; Saffroy, II, n° 16386 : "Ce beau livre forme le joyau des bibliothèques alsatiques"; Sitzmann, T.I A-J, p. 763-764 ; Lehr Ernest, L'Alsace noble suivie de Le livre d'or du patriciat de Strasbourg, T.II, p. 60-61.